Il est fréquent d’entendre dire que dans l’époque que nous traversons, c’est une guerre au quotidien que beaucoup de chefs d’entreprise doivent faire pour s’en sortir. Seulement voilà, les entreprises ne font pas la guerre, elles sont engagées dans une compétition.
Et puis la guerre, c’est pour en découdre,.. Charmante perspective…
Le principal inconvénient d’utiliser la notion de guerre – et il est de taille pour une entreprise – est de chasser la notion de client… alors que le client est au centre de la compétition. Le mot d’ordre est davantage « sus aux concurrents » que « prem’s chez les clients »…
Pour s’en sortir et survivre, les entreprises ne doivent pas se lancer dans la guerre, mais dans des compétitions, en cultivant l’idée que la compétitivité d‘une entreprise est sa capacité à se mesurer à ses concurrents, d‘une manière durable et avec succès, dans la compétition vis-à-vis des clients.
Utiliser la notion de guerre dans une entreprise engendre des retombées négatives et notamment des réflexes de crainte chez les salariés, ce qui a tendance à paralyser les énergies. Pour arriver le premier chez un client, faut-il d’abord chercher à être le meilleur ou bien faut-il d’abord chercher à détruire les concurrents ? Les salariés et les clients ne s’y trompent pas, et puis les concurrents pourraient bien nourrir la même idée… Arriver le premier parce que l’on est le meilleur distributeur de mauvais coups est une méthode qui ne peut guère durer car elle ne garantit pas au client qu’il a acheté un produit ou un service au meilleur rapport qualité/délai/prix.
Au contraire, la notion de compétition stimule les énergies et cultive la motivation. On cherche à donner le meilleur de soi-même et l’on sait que si une compétition est perdue, d’autres se présenteront. On conserve l’espoir d’en remporter d’autres, car la compétition est permanente, … et la route est longue.